Osipharm et Winpharm prêts pour la sérialisation

Un médicament sur dix vendus dans le monde est une contrefaçon et l’Europe représente un des plus gros marchés mondiaux pour les contrefacteurs : 30 millions de boîtes y ont été saisies ces dernières années. D’où l’adoption du règlement européen sur la sérialisation du médicament, fin 2015, pour compléter la directive de 2011 sur les médicaments falsifiés et fixer les dispositifs de sécurité et de traçabilité qui doivent désormais figurer sur les emballages.
En février 2018, une circulaire du ministère de la Santé a rappelé leurs obligations aux pharmaciens, tant en établissements de santé qu’en officines, et à l’ensemble des acteurs de la chaine du médicament : anticiper les adaptations techniques et organisationnelles pour une mise en application du règlement à la date butoir du 9 février 2019.
La sérialisation, qui correspond à un système de vérification de l'authenticité du médicament entre sa mise en distribution et sa dispensation effective, passe par l’introduction d’un code informatique unique sur chaque boîte et un dispositif de contrôle d’inviolabilité des médicaments concernés. Le code barre, au standard datamatrix, sera scanné par le pharmacien et comparé aux numéros de série enregistrés dans la base de données conçue à l’échelle européenne1 et gérée localement par France MVO2.
Une organisation adaptée
Pour les pharmacies à usage intérieur, la mise en œuvre du nouveau système passe non seulement par la mise à jour de leur logiciel de gestion mais aussi par l’évolution vers une organisation adaptée et l’acquisition, ou le renouvellement, des lecteurs de codes-barres.
Côté système d’information, les solutions du groupe Evolucare, Osipharm et Winpharm*, ont été validées début novembre 2018 par France MVO.
Les logiciels métier doivent en effet intégrer des interfaces de programmation permettant la connexion avec la base de données nationale. « Nous avons implémenté toutes les fonctionnalités nécessaires à la prise en charge de la sérialisation et réalisé les tests auprès de France MVO, explique Jean-Michel Estrade, directeur technique. Le plus gros défi ayant trait à la communication avec la base de données nationale ».
Scanner chaque boîte reçue

Les PUI doivent en effet faire face à la contrainte de scanner chaque boite reçue, et de désactiver le code une fois l’authenticité de l’identifiant vérifiée, ce qui exige, le plus souvent, d’imaginer de nouveaux process à réception des colis et d’y affecter les ressources en personnels et en équipements.
En attendant le « rush » des mises à jour, qu’il anticipe pour le mois de janvier, il poursuit son action d’accompagnement et d’information au rythme de deux webinars par semaine. « Nos clients sont bien conscients du travail qui reste à fournir ! », observe-t-il.


2 France Medicines Verification Organisation.
